27.5.2025 – Avec l’âge, la question suivante se pose de plus en plus souvent : puis-je conserver mon bien immobilier après ma retraite ?

Cette question préoccupe de nombreux propriétaires immobiliers en Suisse. Une étude récente menée par Helvetia et Moneypark montre que près d’un tiers des retraités (29 %) doivent vendre leur logement à la retraite, principalement pour des raisons financières. Les personnes qui ne peuvent plus assumer leur hypothèque à un âge avancé ou qui ont utilisé prématurément leur épargne-retraite pour financer leur logement sont particulièrement vulnérables. La tendance est à l’augmentation des difficultés liées au financement de l’accession à la propriété chez les seniors. Au cours des 20 à 30 dernières années, non seulement les prix de l’immobilier ont augmenté, mais aussi les montants des contrats hypothécaires. Les propriétaires ont de plus en plus utilisé leurs fonds de prévoyance pour acheter un bien immobilier, ce qui a une incidence sur leur capacité financière à la retraite. Le nombre de départs à la retraite va augmenter régulièrement au cours des prochaines années, car les générations issues du baby-boom arrivent progressivement à l’âge de la retraite. Sans oublier que, avec la baisse constante des taux de conversion des rentes, les rentes de vieillesse versées par les caisses de pension seront moins élevées qu’auparavant pour les générations actuelles et futures.

Les principaux défis :

• Seuls 15 % des 50-65 ans se sentent financièrement en sécurité grâce à leur bien immobilier.
• 85 % de cette tranche d’âge pourraient rencontrer des problèmes financiers après leur départ à la retraite.
• Beaucoup s’occupent trop tard d’une stratégie de financement durable.

Recommandation pour les conseillers financiers :

Au plus tard à partir de 50 ans, il convient de revoir la planification de la retraite en même temps que la stratégie hypothécaire. Un conseil précoce peut éviter aux propriétaires de devoir vendre leur logement à un âge avancé.

Le désir d’accéder à la propriété reste fort, malgré les craintes liées aux prix :

Une personne sur cinq prévoit d’acheter un bien immobilier au cours des huit prochaines années. L’intention d’achat est particulièrement élevée chez les locataires (28 %). Les baisses de taux d’intérêt de la BNS rendent les hypothèques plus attractives, mais elles continuent également à faire grimper les prix.

L’efficacité énergétique perd en priorité :

les investissements coûteux tels que les installations solaires ont reculé dans le classement des rénovations prévues. Les propriétaires misent davantage sur des mesures de confort offrant un bénéfice immédiat et des coûts réduits.

Conclusion

La majorité des propriétaires souhaitent conserver leur maison après leur départ à la retraite, pour des raisons émotionnelles et économiques. De plus, le désir d’être propriétaire semble toujours aussi présent chez les jeunes générations. Cependant, les conseils en matière de viabilité financière à la retraite sont souvent sollicités trop tard. Il existe donc un potentiel important pour les conseillers financiers : garantir la sécurité du logement à la retraite grâce à une vision à long terme et à une planification individuelle.